Aujourd’hui, je vais te parler de “La Passe-miroir” : une tétralogie fantasy écrite par Christelle Dabos. Depuis la sortie du premier tome en 2013 (Oh diantre…. Déjà 10 ans), la série a captivé des millions de lecteurs dans le monde entier !
Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est la manière dont la saga se distingue avec une série de couvertures qui s’éloigne des codes graphiques habituels de la fantasy. Pour comprendre les choix de direction artistique qui ont été faits, il faut parler de ce qui fait le cœur de l’histoire de La Passe-miroir !
Alors, je préfère prévenir, il va y avoir des spoilers. Du coup, si tu ne l’as pas lu, je te recommande de le faire et on se revoit après ! Ou sinon, tu es comme moi et il faut qu’on te spolie l’intégralité de One Piece avant que tu te dises que c’est ok, tu vas regarder et… dans ce cas, on est parti !
Illustrations par Laurent Gapaillard et mise-en-page par Maryline Gatepaille et Françoise Pham
Dieu a brisé le monde en morceau, mais personne ne sait pourquoi. Dorénavant, l’humanité vit sur des arches aux cultures très différentes et hautes en couleurs : des îlots flottants qui gravitent autour du Noyau du monde. Les populations sont aussi séparées en Clans, dotés de pouvoirs plus fantastiques les uns que les autres. Dans cette aventure, nous découvrirons ce monde en suivant Ophélie : une jeune femme timide et effacée, mais qui possède des dons particuliers (elle peut lire le passé des objets et se téléporter en traversant les miroirs). Le roman débute lorsqu’elle est fiancée de force à Thorn, qui appartient à un autre clan puissant, et qui va l’éloigner de sa famille. Elle se retrouvera alors embarquée pour une épopée dangereuse entre les arches dans le but de percer les mystères de ce monde et de Dieu.
Il y a de nombreuses questions à se poser lors de la création d’une couverture, mais je pense que celles-ci sont les plus importantes :
L’univers dans lequel évolue Ophélie est un mystère, c’est ce qui motive les actions et qui déclenche l’avancée de l’histoire :
Toute l’épopée que va réaliser Ophélie sera ponctuée de questionnements qui la feront avancer jusqu’à découvrir qui est Dieu et pourquoi le monde est brisé.
Ce sont tous ces mystères et cet intrigant univers qui nous porte dans l’histoire d’Ophélie. Nous aussi, on veut des réponses et en découvrir un peu plus sur ces arches énigmatiques.
Outre que l’univers est au cœur de l’histoire. C’est un élément visuel fort. Une île flottant dans le ciel a quelque chose de très intriguant. Le lecteur vient directement se poser des questions. Et c’est la curiosité qui l’amènera à prendre le livre, regarder le résumer et sûrement l’acheter.
Cette saga a été un vent de fraîcheur dans le genre de la Fantasy, elle se démarque par son contenu, elle devait donc se démarquer par sa couverture.
Analyse | ||
Le sujet principal | Les arches | La couverture est une porte d’entrée visuelle dans l’univers riche et complexe créé par Christelle Dabos. Bien que les personnages soient haut en couleur, le but de l’aventure est de percer les mystères de ce monde. C’est ce qui va motiver et influer les actions des personnages, consciemment ou pas. |
Style d’illustration | Dessin d’explorateur | Ce style nous embarque dans l’idée de recherche et de découverte avec un style qui évoque les croquis d’explorateurs ou de naturalistes. Ces derniers cherchaient à comprendre le monde et c’est ce que nous ferons également aux côtés d’Ophélie dans cet autre monde. |
Couleurs | Pastelles | Ce sont des couleurs assez rares dans les univers de fantasy. On nous promet alors un univers original ? Les couleurs pastelles évoquent quelque chose d’assez doux, mais cette idée vient en contraste avec le dessin qui est noir et très fourni. On peut alors imaginer un univers doux-amer où on s’attache, mais où tout n’est pas rose. |
Typographie | Empattements, fine, étirée, classique | Bien qu’élégante, la typo est assez discrète. Elle laisse beaucoup de place au reste des éléments. Ainsi, on peut lire le titre et apprécier pleinement les illustrations de couverture sans que la typographie ne prenne le pas sur ces dernières ou ne surcharge la couverture. |
Élément graphique | Le ruban | Subtil et léger, le parcours d’Ophélie est aussi représenté sur la couverture. Le ruban passe à travers les arches et nous représente l’aventure de l’héroïne au sein de l’univers. On vient voyager visuellement au cœur des arches avec elle. Ce ruban peut également représenter l’écharpe de Ophélie qui la suit tout au long de son aventure. |
La couverture ayant pour objectif de séduire le public pour le pousser à acheter (voir mon article “L’importance de la couverture d’un livre”) : c’est un objet marketing qui doit être pensé de manière stratégique ! Elle doit, à sa manière, nous évoquer ce que l’on ressentira lors de la lecture, elle doit exprimer les caractéristiques de l’histoire pour que les lecteurs qui aiment ce genre de récit soient attirés avant même d’en lire le résumé.
Pour les couvertures de La Passe-miroir, c’est réussi ! À sa sortie, l’engouement pour l’univers a été comparé à celui d’Harry Potter. L’enjeu était donc de taille. Non seulement les couvertures sont magnifiques, mais en plus la série a été un grand succès donc on peut dire qu’elles ont très bien fonctionné auprès des lecteurs.
Merci de m’avoir lu ! J’espère que cette analyse t’a plu, n’hésite pas à laisser un commentaire si tu as ta propre opinion sur le sujet. Je serais ravie de découvrir d’autres points de vue que le mien !
Si tu souhaites être accompagné.e dans cette décision : j’ai une offre d’audit pour échanger et te conseiller sur le sujet !
Moi c’est Zael, je suis une illustratrice passionnée d’histoires !
Je suis là pour t’aider à embarquer ton lectorat jusqu’au bout de ton livre !